Art: path of symptom deformation?

Abstract

Freud prend le retour du refoulé à la conscience, qui se présente sous la forme des symptômes, actes manqués, mots d’esprit et rêves, comme point de départ pour pouvoir essayer de tracer un chemin d’élaborations théoriques vers l’inconscient. À l’inverse, ce matériel présent dans l’inconscient et structuré comme un langage a dû aussi tracer son propre chemin pour pouvoir se manifester dans la conscience, action qui n’est possible que par une déformation. L’enjeu de cet article est de faire une discussion sur une possible relation entre art et psychanalyse, notamment entre poésie et psychanalyse, en considérant le mystère enveloppé dans les chemins choisis par la pulsion pour accomplir sa satisfaction. Par conséquent, en jugeant, d’un côté, le symptôme en tant qu’une satisfaction possible par moyen du refoulement et, de l’autre côté, l’art en tant qu’un savoir-faire avec le Réel et une satisfaction possible par moyen de la sublimation, on propose d’essayer de lire le poème de João Cabral de Melo Neto intitulé Uma faca só lâmina (ou Serventia das ideias fixas) d’une façon que cela ne soit ni une forme de donner des exemples ni des mises en application de la théorie de Freud et Lacan. Étant donné que chaque interprétation conduit inévitablement à un impasse, soit dans le cadre de la littérature soit dans le cadre de la clinique psychanalytique, on prend la dimension de la lettre comme ce que nous soulignent l’impossible de dire et qui pourtant peut être écrit.